Torgnon est situé dans le Val d’Aoste, dans la vallée de Valtournenche.
Le village, plein de charme, est surnommé « le pays du soleil », il se situe à 1500 m d’altitude. Depuis le Maria Nivis, nous pouvons partir à pied découvrir ce village typique et dynamique de la Vallée d’AosteLa région étant bilingue, la langue française est utilisée par la plupart des habitants.
L’histoire de Torgnon
Torgnon possède des vestiges archéologiques importants. Deux établissements protohistoriques ont été retrouvés aux hameaux Châtel et Chatrian, ainsi qu’un site datant de l’époque des Salasses sur le col Pierrey, ce qui témoigne du fait que Torgnon était habité déjà avant l’arrivée des Romains.
Le pape Alexandre III, dans sa bulle du 20 avril 1176, cite la paroisse de Torgnon comme existante « in Valle tornina ». Il semble donc que Torgnon (latin Tornacus devenu par corruption Tornio) a donné son nom au Valtournenche, nommé ensuite « Vallis Tornenchia », puis « Valtournanche ». À partir du Moyen Âge, cette commune fit partie des propriétés des seigneurs de Cly, qui s’étendaient aussi au-delà des Alpes, jusqu’à Sion. Pendant la période de gouvernement du tyrannique Pierre de Cly, le fief de Torgnon fut conquis par les Savoie, qui l’administrèrent pendant 200 ans environ. En 1550, il fut cédé à la famille Moralis, puis aux Fabri, aux Roncas, et enfin aux Bergera, qui renoncent officiellement à leurs droits sur Torgnon en 1750. Le cadastre sarde de la paroisse terminé le 24 novembre 1770, très mal conservé, relève 13 314 parcelles et seulement les noms de 349 propriétaires-contribuables. Les témoignages de la période des seigneuries sont les canaux d’irrigation, parmi lesquels le rû du Pan perdu, les rascards, le moulin d’Étirol et les ruines de l’hospice de Chavacour. Cet hospice se situe le long de l’ancienne route qui reliait Torgnon au canton du Valais, par les cols de Chavacour, de For, de Collomb et du Théodule. C’était l’axe du commerce du bétail et du vin muscat de Chambave